Il fait 10 degrés « sous zéro », « en bas de zéro » ou « au dessous de zéro »?
Comme d'autres ouvrages de référence, le Multidictionnaire de la langue française considère sous zéro et en bas de zéro comme des formes fautives pour exprimer la température hivernale. L'auteure recommande d'utiliser plutôt « Il fait 10 degrés au-dessous de zéro » ou « Il fait moins 10 degrés ».
Voici que l'Office québécois de la langue française (OQLF) vient de publier une nouvelle fiche sur le sujet dans la Banque de dépannage linguistique. On y apprend que :
- « [,,,] rien ne justifie que l’on condamne sous zéro. Cette formule est attestée depuis le 18e siècle et elle est utilisée par certains lexicographes depuis le 19e siècle. [...] Une recherche effectuée notamment dans la presse confirme que le tour est largement usité dans toute la francophonie. »
- « Rien non plus ne justifie la condamnation de la locution en dessous de zéro (sans trait d’union). »
- la locution en bas de zéro, tout comme son opposé en haut de zéro, « ne semble pas usitée dans la langue générale, du moins les dictionnaires contemporains ne la décrivent pas dans ce contexte. En bas de zéro est souvent senti comme relevant d’un usage plus familier au Québec. Dans un registre soigné, il est recommandé de lui préférer les autres formules mentionnées. »
Plus de détails ici : http://bit.ly/2kh4Col.
Source de l'illustration : Centre communautaire Hochelaga.
« Parlez-moi-z-en-pas! »
« La place des pronoms dans la conjugaison d'un verbe à l'impératif? Parlez-moi-z-en pas! »
Voilà une des règles du français pour laquelle on remarque de grandes différences entre l'oral et l'écrit.
- « Cet objet nous appartient : rendez-nous-le. »
- « Quand voulez-vous que nous livrions vos électroménagers? »
- « Livrez-nous-les jeudi prochain. »
- « Aurais-tu une idée où je pourrais stationner ma voiture? »
- « Laisse-moi-la, je m'en occupe. »
À l'oral, ces tournures sont très fréquentes.
Pourtant, elles ne respectent pas les règles de la grammaire.
Phrase affirmative
À l'écrit, lorsqu'un verbe à l'impératif est employé avec deux pronoms, celui qui est complément direct se place immédiatement après le verbe, suivi du pronom complément indirect.
Ce qui donne : [...]
Devinette - Combien de noms masculins se terminent en «ette»?
La langue française compte 788 noms communs se terminant par « ette ».
De ce nombre, seulement six sont masculins. Les connaissez-vous?
Avant de vous donner la réponse, peut-être aimeriez-vous savoir comment nous en sommes arrivés au chiffre de 788? Non, rassurez-vous, nous n'avons pas parcouru chaque page du Petit Robert ou du Larousse illustré.
Nous avons plutôt utilisé la fonction « Recherche » d'Antidote.
a) Cliquez sur l'outil de recherche, puis sur la catégorie « Mot »;
b) Cliquez sur « se termine par »;
c) Indiquez « ette » dans la barre de recherche;
d) Dans la colonne de gauche, sous « Catégories », cliquez sur « Nom ».
Vous accèderez* ainsi aux 788 noms communs finissant en « ette » répertoriés par Antidote 9 (le nombre peut varier selon la version du logiciel dont vous disposez).
En parcourant la liste, vous constaterez que seuls six mots, non composés, sont masculins : [...]
Mot en voie de disparition : « race » en parlant d'êtres humains
(Illustration extraite d'un manuel scolaire qui était utilisé au primaire : Le Tour de la France par deux enfants, 1877)
La race blanche. La race rouge. La race jaune. La race noire.
Ces appellations tendent à disparaitre* des publications et de la langue d'usage, à la suggestion des linguistes, des historiens, des anthropologues, etc.
Pourquoi? À cause du sens que le mot race véhicule.
Voici la définition qu'en donne Antidote :
« Groupe ethnique qui se différencie des autres par un ensemble de caractères héréditaires, physiques ou physiologiques. [...] Le concept de race ne correspond à aucune différence génétique significative et tend à être remplacé aujourd’hui par le concept génétique de population. »
Le GrandDictionnaire.com va plus loin : [...]
(Tenir ou Prendre?) pour (acquis ou acquit)?
Notre titre comporte deux difficultés de la langue française en peu de mots!
Voici un truc simple pour se rappeler la distinction entre les homophones acquis et acquit :
Acquis → acquisition
Acquit → acquitter
L’adjectif acquis « qualifie ce qui a été obtenu par un individu, par opposition à ce qui lui est naturel ou ce qui lui a été transmis », selon la Banque de dépannage linguistique (BDL).
Par exemple, on utilise souvent cet adjectif pour évoquer le savoir acquis ou l’expérience acquise en emploi.
En comparaison, le nom acquit (comme dans acquitter) constitue la reconnaissance écrite d’un paiement.
Cela dit, on retrouve ce terme le plus souvent dans l’expression par acquit de conscience, qui signifie :
[...]