Peut-on « supporter » un humoriste?
Si on se fie à ce titre vu sur le site de Radio-Canada, il semble que le service de linguistique de notre télévision d'État ait décidé que le verbe supporter est désormais acceptable en français écrit. Est-ce le cas?
Tout dépend du sens que l'on voulait donner à la phrase. Si l'intention avait été de dire : « Des humoristes masqués montent sur scène pour endurer ou subir Mike Ward », alors le terme aurait été pleinement justifié.
Cependant, la personne qui a rédigé ce titre voulait plutôt signifier : « Des humoristes masqués montent sur scène pour [...]
Le virus Zika vient de faire son apparition...
... dans le Petit Larousse illustré, version 2017. Un ajout pleinement justifié étant donné l'importance que ce petit moustique a pris dans le monde cette année.
La rédaction de cet ouvrage affirme avoir ajouté 150 néologismes à sa nouvelle édition.
On y trouve plusieurs mots liés à la nourriture :
- phô = la soupe vietnamienne;
- ciabatta = le pain italien;
- yuzu = un fruit asiatique, mélange de mandarine et de citron;
- wrap = ce sandwich fait avec une galette de pain mou.
Il y a évidemment plusieurs mots tirés de l'univers informatique :
- émoticône, traduction presque littérale de emoticon; l'OQLF recommande plutôt binette;
- open source,
[...]
Où les titres de films sont-ils les mieux traduits? En France ou au Québec?
Il semble très tendance dans certains médias français en ligne de rigoler un bon coup aux dépens des distributeurs de films québécois à propos de leur façon de traduire les titres des films américains ou anglais projetés sur les écrans de la province.
- En février dernier, le site Boursorama publiait « Le best of *(sic) des pires traductions de séries en québécois »
- Le même site affichait trois mois auparavant un article intitulé « Le best of (sic) des pires traductions de films en québécois ».
- Leurs auteurs s'étaient sans doute inspirés du site français Buzzly qui publiait en 2014 « Les 25 pires traductions de films (chez nos amis les Québécois) »
La lecture de ces articles donne l'impression que les distributeurs français, eux, font nettement mieux. Nous avons donc comparé les titres originaux anglais, français et québécois de 15 films ayant pris l'affiche dans nos cinémas au cours des dernières années. Voici le résultat :
(Cliquez sur le bouton « Lire la suite » pour voir le tableau.)
Usito : Un nouveau dictionnaire québécois accessible en ligne
On peut maintenant accéder dans Internet à un dictionnaire complet qui a été produit au Québec sous la direction éditoriale d’Hélène Cajolet-Laganière (coauteure du livre Le français au bureau) et de Pierre Martel.
Ce nouvel outil compterait près de 80 000 mots actuellement (en comparaison, Le Petit Robert en regroupe environ 60 000). Il n'est pas disponible en format papier. L'équipe a choisi délibérément de le rendre accessible en ligne seulement. De cette manière, il peut être constamment enrichi de nouveaux termes.
En quoi est-il différent des autres dictionnaires? Voici ce qu'on peut lire dans le site Internet d'Usito à ce sujet :
« La langue française dispose déjà de dictionnaires généraux, notamment grâce à de grandes maisons d’édition françaises. Ces ouvrages sont cependant conçus pour un public francophone européen, notamment le public français. Leur description de la langue est donc principalement basée sur l’usage européen du français. Quant à la description complémentaire qu’ils donnent du monde auquel cette langue fait référence et des valeurs culturelles qui lui sont associées, là encore, elle est très largement centrée sur la France et sur le contexte européen.
« Usito est né du désir de combler les lacunes de ces dictionnaires européens, notamment en ce qui a trait:
- à la description du français en usage au Québec et en Amérique du Nord, et plus particulièrement de son registre standard;
- à la description du contexte québécois et de l’environnement nord-américain;
- et à la mise en valeur de la culture francophone québécoise et nord-américaine. »
On peut essayer Usito gratuitement durant 10 jours avant de s'abonner. L'abonnement coûte une vingtaine de dollars par année.
Plus de détails ici : www.usito.com
« Par le biais de » ce blogue, vous allez en apprendre une bonne
Depuis des années, tous les linguistes de notre entourage nous répètent : « Il est incorrect d'utiliser par le biais de dans le sens de au moyen de. »
Prenons la plus récente édition (2015) du Multidictionnaire de la langue française : « La locution par le biais de ne devrait pas s'employer au sens neutre de à l'aide de, au moyen de ».
Même discours dans Antidote 9 : « La locution prépositionnelle par le biais de constitue une impropriété sémantique si [...]