Qui a raison? Le Journal de Montréal ou Ouest France?

Le terme vegan est apparu au milieu des années 1940 lors de la fondation de la Vegan Society, au Royaume-Uni.

La définition de ce concept a beaucoup évolué au fil des décennies suivantes. Aujourd'hui, il semble qu'on puisse le décrire ainsi : « Une philosophie et une façon de vivre qui cherche à exclure – dans la mesure du possible – toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s'habiller, ou pour tout autre but [...]. En matière diététique, il désigne la pratique de se passer de tous les produits dérivés, en tout ou en partie, d'animaux ».

En France, la Commission d'enrichissement de la langue française (CELF) a choisi les expressions végétalisme intégral pour traduire veganism, puis végétalien intégral et végétalienne intégrale pour décrire ses adeptes.

De son côté, l'Office québécois de la langue française (OQLF) considérait jusqu'à il y a deux ans que le terme végane était à éviter. Nous avions d'ailleurs fait un billet sur le sujet en 2019: https://bit.ly/3LTpeyh.

Mais voilà qu'en 2021, l'OQLF a ajouté aux propositions de la CELF le terme végane (avec un e final en tout temps), à utiliser aussi bien comme nom que comme adjectif : une personne végane, un vêtement végane, etc. Gros avantage : le terme devient épicène. 

On aura donc compris que, dans notre illustration, c'est le Journal de Montréal qui a raison.

Plus de détails sur la nouvelle fiche de l'OQLF ici : https://bit.ly/3AXQDZq