Déclaration surprise cette semaine (le 1er novembre 2023) du président français Macron lors de l'inauguration de la Cité internationale de la langue française : « Dans cette langue, le masculin est le neutre. Il n'y a pas besoin d'ajouter des points au milieu des mots, ni des traits d'union, ni quoi que ce soit d'autre pour que ce soit lisible ».
Selon lui, il faudrait oublier tout le travail de sensibilisation à la rédaction épicène fait durant les dernières décennies. Clairement, les formulations permettant d'assurer un équilibre dans la représentation des hommes et des femmes dans les textes ne sont pas pour lui.
Ce n'est pas tout : le 30 octobre, le Sénat français a adopté une proposition de loi visant à protéger la langue française « des dérives de l'écriture dite inclusive ».
Selon ce projet de loi, l’écriture inclusive désigne « les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer à l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l'existence d'une forme féminine ».
Les auteurs de la proposition jugent que « l'écriture inclusive constitue, plus généralement, une menace pour la langue française » et proposent même « d’interdire cette écriture dans l'enseignement ».
Il faut donc en conclure que l'Office québécois de la langue française (OQLF) continue d'être largement en avance sur son temps lorsqu'il suggère de privilégier la rédaction épicène et les formulations neutres!
Attention : l'OQLF ne recommande pas les formulations de la rédaction non genrée, celle qui prône l'utilisation de néologismes comme les « iels » (un mélange de « il » et de « elle ») ou « froeur » (pour remplacer « frère/soeur »). Voir le lien suivant pour bien faire la distinction entre les termes: https://tinyurl.com/4t9ndh43.