Un menu pour bluffer sa moitié le jour de la Saint-Valentin?!?
Au Québec, en tout cas, il n'est pas certain que ce soit le moment idéal pour « (1er sens) Tromper, leurrer quelqu'un », selon la définition qu'en donne le dictionnaire québécois Usito, ou encore pour « (2e sens) se vanter, exagérer ».
Voyons donc voir ce qu'en disent les dictionnaires français.
A) Le Dictionnaire de l'Académie française, LA référence en France :
1. Pratiquer le bluff pour intimider ou éblouir autrui. Ne le croyez pas, il bluffe. Pensez-vous qu’il bluffe ou qu’il parle sérieusement?
2. Tromper, abuser par un bluff. Bluffer son adversaire au poker. Il m’a bluffé et je l’ai cru.
B) Le Robert :
1. Pratiquer le bluff. Bluffer au poker. Bluffer qqn, l'abuser.
2. Impressionner (qqn). Sa performance nous a littéralement bluffés.
C) Le Larousse :
1. Essayer d'en imposer par ses actions, ses paroles : Chacun des deux adversaires bluffe pour faire reculer l'autre.
2. Se vanter : Quand il raconte ses exploits, il bluffe.
3. Familier. Provoquer chez quelqu'un une surprise mêlée d'admiration : Son dernier roman nous a complètement bluffés.
D) Antidote :
1. Chercher à tromper. Arrête de nous bluffer, nous connaissons tous tes intentions.
2. Étonner, impressionner. Ce spectacle m’a complètement bluffé. Ça nous a bluffés de te voir ressurgir .
Comme quoi la langue évolue, et qu'un même mot peut en venir à avoir deux sens complètement opposés : d'un côté, tromper une personne; de l'autre, l'éblouir.