Connaissez-vous l'expression « Tu me soûles! » ou « Ça me soûle »?
L'illustration joue le double sens : « Tu m'enivres de bière » et « Tu m'enivres de mots ».
Très populaire en France, de plus en plus au Québec, il s'agit d'une expression utilisée généralement pour exprimer un trop plein (« j'en ai assez vu ou entendu ») ou même une certaine exaspération à l'égard d'un discours ou d'une situation complexe. Certaines sources affirment que « ça me soûle » signifierait « ça me fatigue », sans pour autant que aller jusqu'à « ça m'énerve », qui correspond davantage à ce qui agace ou provoque la colère.
À l’origine, le verbe à l'infinitif s'écrivait « saouler » tout en se prononçant [soulé], et non [sa-ou-lé]. Selon Le Petit Robert, la graphie « soûler » est apparue après « saouler » sans doute pour mieux correspondre à la prononciation.
Depuis le début des années 1990, les rectifications de l'orthographe proposent une troisième façon d'écrire le mot : « souler » (sans accent circonflexe sur le « u »). Aujourd’hui, on a donc le choix entre ces trois graphies : « saouler », « soûler » et « souler ».
Cela dit, la Vitrine linguistique de l'OQLF indique que la forme la plus répandue est « soûler ».