Les éditions Le Robert ont ajouté récemment le pronom «iel» dans leur dictionnaire.
Ce nouveau mot est une contraction des pronoms «il» et «elle».
Il sert à désigner les personnes qui ne veulent pas être identifiées aux genres masculin ou féminin.
Il doit donc être utilisé de façon neutre. Or, le genre neutre n'existe pas en conjugaison française.
Cette décision du Robert soulève donc la controverse.
Les uns estiment qu'un dictionnaire doit refléter l'usage généralisé qui est fait d'un terme, et non tenter de l'imposer.
Autrement dit, ils estiment que le mot «iel» est très peu utilisé, et que même les groupes militants ne sont pas tous d'accord sur son emploi.
À cela, Le Robert répond qu'il se veut inclusif et le plus ouvert possible aux nouvelles tendances et aux nouveaux courants de pensée.
Pour leur part, les responsables du dictionnaire québécois Usito n'envisagent pas de faire entrer «iel» dans leurs pages.
Quant à lui, l'Office québécois de la langue française (OQLF) a publié la déclaration suivante :
«En français, l’identité de genre des personnes et le genre grammatical, féminin ou masculin, sont étroitement associés. Toutefois, on constate chez certaines personnes non binaires, qui situent leur identité de genre hors de la classification binaire masculin/féminin, un besoin d’adapter la langue à leur réalité. Chez ces personnes, ce besoin s’exprime entre autres dans des pratiques d’écriture, dont l’utilisation de néologismes qui ne sont ni masculins ni féminins (comme iel au lieu de il ou elle, frœur en remplacement de frère/sœur). Ces usages restent propres aux communautés de la diversité de genre. L’Office ne conseille pas le recours à ces pratiques rédactionnelles. Aucun changement général concernant la distinction grammaticale masculin/féminin en français ne se profile à l’horizon.»
Plus de détails ici : https://bit.ly/3oklcTu.