Questionnons le terme « questionnable ».

On constate sa présence grandissante à l'oral, mais aussi à l'écrit dans des médias. En voici d'autres exemples.

Donc, peut-on dire ou écrire questionner - questionnable, comme les paires
actionner - actionnable
condamner - condamnable,
imaginer - imaginable,
pardonner - pardonnable,
raisonner - raisonnable,
ou subventionner - subventionnable?

Eh bien non.

Voici ce que nous a répondu l'équipe du Grand Dictionnaire terminologique à ce sujet :
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« Le mot questionnable est fréquent à l’oral. Cependant, il s’agit d’un emprunt à l’anglais questionable, à éviter, puisqu’il n’a pas, en français, le sens de « discutable, contestable, critiquable ». En effet, les ouvrages de référence français consignent rarement ce mot, mais lorsque c’est le cas, il est marqué comme un anglicisme et des solutions de rechange sont proposées.

« De plus, il est marqué par une certaine réticence linguistique à l’écrit, puisqu’il est généralement écrit en italique ou placé entre guillemets. Ainsi, nous privilégions plutôt l’emploi, selon le contexte, de mots comme discutable, critiquable, contestable, douteux et incertain, ou de formulations comme mettre en doute, mettre en question et douter de. Notons par ailleurs que les mots discutable, contestable et critiquable, notamment, sont beaucoup plus fréquemment employés à l'écrit que questionnable. »
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Soulignons en terminant qu'Antidote 10 a inclus le terme questionnable dans son dictionnaire, mais uniquement pour le domaine informatique.
« Informatique. Interrogeable. Base de données questionnable. Anglicisme : faux ami dans le sens de critiquable, discutable, contestable. »