Très impressionnante la réalisation de la NASA cette semaine!
C'est déjà un exploit de faire voyager un engin spatial à 200 millions de kilomètres de la Terre vers Mars, sans le perdre en chemin dans l'immensité de l'espace. C'en est un autre d'y poser un rover (un robot mobile) pour en explorer la surface. Ça force l'admiration!
Parlons maintenant de linguistique.
Le robot Perseverance a-t-il réussi un « atterrissage » ou plutôt un « amarsissage »?
Récemment, on a parlé d'« alunissage » lorsque la Chine a déposé une sonde sur la face cachée de notre satellite.
Alors?
Bien que plusieurs publications aient utilisé « amarsissage » pour traiter de l'évènement, ce néologisme n'est pas recommandé par l'Académie française, par l'Académie des sciences et par l'Office québécois de la langue française.
Ces trois organismes suggèrent plutôt de se contenter du mot « atterrissage », suivi du nom de la planète. Par exemple, atterrissage sur la Lune, sur Mars, etc.
En effet, à la base, le mot « atterrissage » ne désigne pas la planète Terre, mais le sol. Perseverance s'est bel et bien posé sur la surface sablonneuse ou rocheuse de Mars. Comme on a pu le voir sur les photos, le sol en question ressemble à s'y méprendre à plusieurs de nos déserts.
En anglais, on décrit la Terre par le mot Earth et le sol par le mot land. Un atterrissage se traduit par le mot landing.
Le terme « atterrissage » permet donc d'éviter d'avoir à multiplier les néologismes chaque fois que l'on réussira à poser un engin sur une nouvelle planète, comme « avénussissage », « ajupiterrissage » ou « asaturnissage ».
Cela dit, les termes « amarsissage » et « alunissage » sont tout de même acceptés.
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