Trois aspects régissent l'accord du verbe ou de l'adjectif qui suit le nom d'une entreprise.
a) Nom formé d’un générique et d’un spécifique
Le nom d’une entreprise est souvent formé de deux parties : le générique, qui dénomme de façon générale l’entreprise (par exemple : Chocolats), et un spécifique, qui distingue cette entreprise des autres (par exemple, Favoris).
D'autres exemples :
- Produits forestiers (générique) Résolu (spécifique)
- Industries (générique) Lassonde (spécifique)
- Pages (générique) Jaunes (spécifique)
Lorsque c’est le cas, on devrait faire accorder le verbe (et le participe passé ou l’adjectif) qui s’y rapporte avec le générique, contrairement à l'exemple suivant :
Selon cette règle, il aurait donc fallu écrire :
« Chocolats Favoris poursuivront leur expansion [...] »
« Pages Jaunes creusent leur perte. »
Quand on utilise ces noms dans le corps d'un texte, il est suggéré d'ajouter un article devant le générique : « Les Chocolats Favoris poursuivront leur expansion [...] »
b) Nom formé d’un spécifique seulement
Trois exemples :
- Hydro-Québec
- Familiprix
- Bombardier
Dans ces cas, le verbe peut s’accorder 1) soit avec ce nom, (2) soit avec le terme entreprise ou société sous-entendu :
- « Bombardier sauvé par Airbus »
ou : « (La société) Bombardier sauvée par Airbus »
c) Nom qui contient un article
Si un nom d’entreprise formé d’un spécifique seul contient un article (avec une majuscule initiale), le verbe s’accorde avec le spécifique.
- « La Québécoise pressentie pour relancer les autocars du voyagiste Xyz [...] »
Plus de détails dans cette fiche de la BDL : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=3393
En prime, un reportage photo amusant du Journal de Montréal, « 40 noms de compagnies québécoises qui n'ont pas de bon sens » : https://bit.ly/2WENskf