La Presse n’est pas la seule publication à considérer le mot record comme étant invariable dans un contexte où, pourtant, il joue le rôle d’un adjectif.
En effet, dans un tel titre, record sert à qualifier le mot qui le précède, ici inondations. Il permet de comprendre instantanément que l’eau a monté à un niveau jamais atteint jusque-là.
Une recherche rapide démontre que la plupart des médias québécois et français ont adopté la règle de l’invariabilité à cet égard. Voici un autre exemple semblable :
Pourtant, l’Office québécois de la langue française suggère d’accorder le mot record au nom qu’il qualifie :
« Dans cet emploi de record, la question de son accord au pluriel ne fait pas l’unanimité dans les ouvrages de référence. Certains le donnent comme invariable, d’autres rendent compte des deux possibilités, mais la majorité des auteurs recommandent l’accord. C’est ce que nous privilégions également. […] On ne saurait toutefois considérer l’invariabilité comme fautive. »
Donc, on a le choix, bien que l’accord soit préférable.
Plus de détails dans la fiche de la Banque de dépannage linguistique : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?t1=1&id=3594.