Récemment, l’Office québécois de la langue française (OQLF) a mis à jour sa fiche ayant trait à « Mon nom est… ».
Depuis des années, cette locution était considérée comme un anglicisme, traduction littérale de « My name is… ». On suggérait de la remplacer par « Je m’appelle… » ou « Je suis… » au moment de se présenter : Je m’appelle Denise Beaulieu, ou Je suis Jose Garcia.
Dans ses choix et décisions, l’OQLF semble donc accélérer son virage vers le descriptif (décrivons l’état de la langue d’usage) plutôt que le prescriptif (déterminons la norme). Après contact (relation, en parlant d’une personne), leader (chef, dirigeant, meneur), legging (collant sans pieds), grilled cheese (sandwich au fromage grillé), etc., voilà que l'expression « mon nom est… » est devenu acceptable parce que largement utilisée depuis des années.
Voici l'explication de l'organisme :
« La tournure mon nom est a longtemps été condamnée – et l’est encore bien souvent – parce qu’elle serait un calque de l’anglais my name is. Cependant, nous considérons à présent que cette locution peut être employée sans réserve. La tournure est en effet correcte tant sur le plan de la forme que sur le plan du sens. De plus, elle appartient sans conteste au français depuis au moins le XIXe siècle. Le dictionnaire intitulé Le Trésor de la langue française informatisé cite par exemple Victor Hugo et Alfred de Vigny.
« Ainsi, lorsqu’on doit se présenter, que ce soit au téléphone, au micro, en personne ou encore par écrit, plusieurs formules sont possibles, notamment : Je m’appelle X, Je me nomme X, Je suis X et, de même, Mon nom est X. Au téléphone, on peut aussi dire, par exemple : X à l’appareil, C’est X qui parle, Ici X, ou simplement X. On peut aussi ajouter le nom de l’établissement, de la direction ou du service pour lequel on travaille, suivi de son propre nom. »
Plus de détails à l’adresse suivante : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?t1=1&id=3584