Au Québec, on utilise fréquemment les mots sou ou cenne pour désigner le centième d'un dollar.
Le terme sou est également présent dans plusieurs expressions métaphoriques :
- Aurais-tu un trente sous à me prêter pour le parcomètre?
- Est-ce bien pour le parcomètre?
- En fait, j'aimerais jouer à la machine à sous, mais je n'ai pas un sou. Promis, je te rembourserai jusqu'au dernier sou.
- Désolé, ce n'est pas que c'est une affaire de gros sous, mais je suis près de mes sous.
Mais revenons à la définition de base. Officiellement, devrait-on écrire sous ou cents dans le titre qui coiffe cet article?
Si on se fie au second titre suivant, même les journalistes de Radio-Canada ne maitrisent* pas la norme à cet égard.
Voici ce qu'en dit l'Office québécois de la langue française (OQLF) :
« Terme privilégié : cent.
« Terme déconseillé : sou. »
Plus de détails ici.
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Cela dit, la Banque de dépannage linguistique - un outil également géré par l'OQLF - ajoute les nuances suivantes :
« Le cent est une unité monétaire, notamment au Canada, aux États-Unis et en Australie, dont la valeur est égale au centième du dollar.
« Cent est un nom masculin et se prononce [sEnt] (sènnt), avec le t final. Au Québec, cependant, cent est habituellement employé au féminin et prononcé [sEn] (sènn), ce qui explique que l’on rencontre parfois, dans un style plus familier, la graphie cenne.
« Notons par ailleurs qu’au pluriel, le s de cents ne se prononce pas, conformément à la règle usuelle selon laquelle la marque du pluriel, s, est muette.
« Le synonyme sou est couramment employé au Québec. »