Notre titre comporte deux difficultés de la langue française en peu de mots!

Voici un truc simple pour se rappeler la distinction entre les homophones acquis et acquit :
Acquis → acquisition
Acquit → acquitter

L’adjectif acquis « qualifie ce qui a été obtenu par un individu, par opposition à ce qui lui est naturel ou ce qui lui a été transmis », selon la Banque de dépannage linguistique (BDL). 

Par exemple, on utilise souvent cet adjectif pour évoquer le savoir acquis ou l’expérience acquise en emploi.

En comparaison, le nom acquit (comme dans acquitter) constitue la reconnaissance écrite d’un paiement. 

Cela dit, on retrouve ce terme le plus souvent dans l’expression par acquit de conscience, qui signifie :
- afin d’être quitte avec sa conscience 
- pour être certain de quelque chose
- pour avoir l’esprit tranquille
- pour ne rien avoir à regretter, etc.

Le réalisateur et le producteur du film illustrant cet article auraient eu intérêt, par simple... euh... acquit de conscience, à vérifier l'orthographe de cette expression avant la publication de l'affiche. Bon, peut-être que l'auteur a laissé cette faute par exprès, pour le plaisir de jouer avec les mots. C'est possible.

Tenir ou prendre?
Revenons au titre du présent article : faut-il dire tenir pour acquis ou prendre pour acquis?

Gros débat parmi les linguistes à ce sujet. Au Québec, l’expression qu’on entend le plus souvent dans les conversations est prendre pour acquis.

Notre référence préférée, l’Office québécois de la langue française (OQLF), indique cependant qu’il s’agit d’un calque de l’anglais to take for granted. 

L’organisme suggère plutôt d’adopter tenir pour acquis ou considérer comme acquis.

Plus de détails sur acquis et acquit ici : http://bit.ly/2jCoW2c
Plus de détails sur tenir ou prendre pour acquis ici : http://bit.ly/2iN1TO3