L'Office québécois de la langue française (OQLF) a retiré l'expression « comme par exemple » de sa liste de pléonasmes.
Dans la langue parlée, cette expression est très fréquente. On la trouve également souvent dans les médias écrits :
- « C'est surtout d'avoir de saines habitudes de vie. Comme, par exemple, boire un peu moins de café et manger un peu plus de fruits. » (Le Soleil)
- « Il y a plusieurs imperfections dans la création de l'organisme […] comme, par exemple, le Fonds vert, qui est le fonds principal pour réduire les émissions de gaz à effet de serre […]. » (Radio-Canada)
- « […] d’en changer les règles qui encouragent actuellement l’exploitation, voire la cruauté envers les animaux comme par exemple les courses aux cochons et les défis extrêmes de sangliers. » (TVA Nouvelles)
Jusqu'à récemment, l'OQLF indiquait en effet que « comme » ou que « par exemple » suffisait. Mais voilà qu'un nouvel article, publié à la fin de 2016, modifie sa position :
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« On serait tentés de voir une redondance inutile, un pléonasme dans comme par exemple ou tel que par exemple. Mais la très grande fréquence de ces constructions dans l’usage nous incite à chercher ce qui pousse les locuteurs à y recourir. En fait, quand on y regarde de plus près, on ne peut considérer les deux éléments de ces locutions comme redondants. Comme et tel que introduisent l’idée d’une comparaison, alors que par exemple vient préciser que ce qui suit n’est qu’une illustration fragmentaire de cette comparaison plus générale. C’est sans doute ce qui explique que l’usage fait fi des condamnations de certains ouvrages de difficultés. Le locuteur sent parfois le besoin de cette précision, une sorte d’insistance en quelque sorte sur le caractère incomplet de cette énumération. D’autres fois, par exemple suggère une comparaison plus approximative. D’ailleurs, le fait de pouvoir entrecouper ces locutions par quelques mots montre que le sémantisme des deux éléments est bien distinct. »
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Plus de détails, ici : http://bit.ly/2ic8m5x.